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L'Algérie possède une gamme riche et variée de produits du terroir très prisés pour leurs vertus nutritives. En plus de l'huile d'olive qui a pu décrocher des médailles d'or à plusieurs reprises, de la datte deglet nour, de la figue de beni maaouche, on peut citer la pomme d'Arris, l'abricot et les grenades de Messaâd, la cerise de Miliana, la clémentine de Messerghine, la fraise de Skikda... Ainsi que des produits animaux tels que la viande ovine de la race Ouled Djellal et de la race Rembi, basées essentiellement dans les hautes plaines steppiques du Centre du pays.
Sachant que le label est un outil indispensable pour la promotion des produits à l'exportation, sachant par ailleurs que l'ovin de la race Rembi avait fait l'objet d'une exportation à l'époque de l'Algérie française, ne serait-il pas temps de revaloriser ce produit en l'identifiant par son origine géographique ?
En effet, le cheptel ovin produit dans la région steppique de Tiaret, était transporté par bateau vers la France en transitant par le port de Marseille.
Le sujet que nous abordons à travers cette étude, traite la question de l'innovation dans les nouveaux modes d'organisation et de gouvernance des éleveurs des ovins dans la région de Tiaret afin de promouvoir la commercialisation de leurs produits à grande échelle tout en protégeant l'environnement, en s'assurant des revenus conséquents et en renforçant les liens entre les principaux acteurs de la filière ovine.
La méthodologie utilisée est basée sur les enquêtes directes et indirectes et des entretiens avec des personnes ressources du monde de l'élevage ovin.
Le recours aux outils de l'économie industrielle a été d'un apport très considérable. La gestion des biens communs (pâturage et points d'eau) était inspirée du modèle d'Elinore Ostrom. Cette innovation qui permet de protéger et de préserver l'environnement, de renforcer les liens entre les acteurs de la filière et d'assurer des revenus conséquents aux différents opérateurs.
Les résultats d'une série d'enquêtes, ont révélé que l'éleveur isolé à lui seul, sur un marché à bestiaux - où les propriétaires de gros moyens financiers font le bras de force - a un pouvoir de négociation très faible et risque la mévente de son produit. Cependant, les éleveurs regroupés en association ou coopérative de commercialisation ont vu leurs marges bénéficiaires maintenues et leurs frais de déplacement et de transaction réduits.
En effet, le produit des hauts plateaux de l'ouest du pays se voit vendu sur les grands marchés du centre du pays, notamment sur les villes de Tizi Ouzou et Alger. L'ovin d'indication géographique des hautes plaines de Tiaret, se trouve vendu et consommé dans d'autres zones géographiques.
En conclusion, nous diront le développement technologique et l'intégration des réseaux sociaux pourrait aider à promouvoir la race Rembi et la mettre sur l'axe des produits destinés à l'exportation.
